En 2017, le « Big Data » a déjà fini par s’imposer comme l’outil de référence dans le monde digital (le big buzzword de l’année). Il constitue avec l’intelligence artificielle, deux technologies en plein essor et remplies de promesses et de fantasmes pour les années à venir. Mais savez-vous vraiment ce que c’est ? En quoi ça consiste ? Et surtout, est-ce accessible pour nous Africains ?
Grosses données, mégadonnées ou encore données massives constituent des termes fréquemment utilisés pour désigner le mystère qu’est le Big Data.
Pour simplifier en langage « normale » le principe du Big Data se résume en 3 caractéristiques plus connu sous le nom des « 3 V » : Volume (volume des données), Velocity (rapidité de renouvellement des données) et Variety (variété des données).
Pour vous aider à mieux comprendre le concept, prenons un cas pratique très simple. Vous êtes responsable marketing d’une boite et tout à coup vous vous rendez compte que vos ventes ont baissé par rapport aux mois passés. À travers les réseaux sociaux ainsi que d’autres canaux numériques vous avez pu collecter des données d’utilisateur telles que les secteurs d’activité des clients, leur taux de réponse à vos produits et services, etc.
Vous savez que la réponse à votre question se trouve parmi ces données, mais vos logiciels d’exploitation de données habituelles sont incapables d’analyser une telle quantité d’informations. C’est à ce moment que vous faites appel aux spécialistes du Big Data pour interroger ces données et ainsi déterminer la source du problème et en définitive, déduire des solutions concrètes.
Maintenant que vous êtes un peu plus familier avec le principe du Big Data, pensez-vous que notre chère « motherland » est prête à déployer ses ailes pour s’envoler vers le pays des mégadonnées et bénéficier des avantages de ce dernier ?
Pour répondre à cette question, utilisons le principe du Big Data. Recueillons des données puis déterminons si ces données répondent aux critères caractéristiques du Big Data, les « 3 V » cités plus haut.
Volume : Avons-nous assez de données ?
En 2014, l’Afrique du Sud à elle seule a su noter le même taux d’utilisation de téléphones mobiles que les Etats-Unis.
De par cette observation, nous pouvons en déduire que l’Afrique possède suffisamment de données même si la plupart des données reste manuelle. Toutefois, il faudrait retenir que ce n’est pas n’importe quel type de données qui est exploitable et que les données peuvent tout aussi bien provenir de différentes sources. Ceci est à garder en tête lors de la collecte de données en vue d’une analyse.
Le renouvellement rapide de données.
La rapidité de renouvellement des données dans un monde connecté n’est plus à démontrer. Avec l’accès à Internet disponible même dans les coins les plus reculés de l’Afrique, ce point ne constitue pas une barrière face à l’exploitation du Big Data au sein de notre continent.
Variété des données
Quant à la variété, les bases de données spécialisées sont en mesure de gérer la multiplicité des formats des données : numérique, texte, image, etc.
Suite a cette réflexion, nous pouvons en déduire que l’Afrique répond aux trois caractéristiques du Big Data. En vue de cela, nous en concluons que notre « motherland » est belle et bien en capacité de s’épanouir au pays des données massives et que le Big Data en Afrique est tout sauf un mythe.
Cependant, l’analyse des données n’est pas la seule finalité du Big Data. Il existe une autre finalité beaucoup plus complexe nommée « Machine Learning » ou « apprentissage automatique » qui est souvent proclamée comme étant « la seule véritable forme d’intelligence artificielle ».